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C’est déjà début Juin et vous n’avez toujours rien prévu pour ces vacances estivales.

Ne paniquez pas, le hors série de Sombre n°17 – toujours écrit par Johan Scipion – vient de sortir et il est bourré de bon conseils. Que direz-vous de prendre le grand air au milieu d’une grande forêt, dans une petite cabane abandonnée isolée. Bref, d’un logement insolite.

Vous l’avez compris, ce numéro de Sombre vous fera revivre un classique du film d’horreur, Evil Dead, revisité à la sauce Sombre. Autant dire que ça av être saignant.

L’outil phare de ce numéro ? Le Nano Deck, un accessoire de jeu compact. Composé de minicartes et de tuiles, il permet de générer à la volée des scénarios de type (…)

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C’est déjà début Juin et vous n’avez toujours rien prévu pour ces vacances estivales.

Ne paniquez pas, le hors série de Sombre n°17 – toujours écrit par Johan Scipion – vient de sortir et il est bourré de bon conseils. Que direz-vous de prendre le grand air au milieu d’une grande forêt, dans une petite cabane abandonnée isolée. Bref, d’un logement insolite.

Vous l’avez compris, ce numéro de Sombre vous fera revivre un classique du film d’horreur, Evil Dead, revisité à la sauce Sombre. Autant dire que ça av être saignant.

L’outil phare de ce numéro ? Le Nano Deck, un accessoire de jeu compact. Composé de minicartes et de tuiles, il permet de générer à la volée des scénarios de type Evil Dead-like, avec une structure souple, nerveuse et improvisée. Le tout taillé pour des parties intenses en 3 à 4 heures, pour 3 à 5 joueurs.

Pour illustrer la puissance de cette aide de jeu, deux comptes-rendus de parties sont au menu :

• Des teenagers dealers de meth se retrouvent confrontés à bien pire que la police… Le satanisme rôliste a encore frappé !
• Un couvent envahi par un démon. Des nonnes hantées par le péché affrontent l’horreur, dans une ambiance de nunsploitation tendue à souhait.

En bonus, une extension pour The Darkly Dozen (mécanique proposée dans le HS n°4), le scénario de Sombre HS4. Huit nouvelles cartes viennent enrichir l’expérience, avec des archétypes dignes du meilleur polar noir : femme fatale, indic, profiler ou convoyeur… De quoi pimenter vos prochaines descentes dans l’enfer urbain.

LIENS

• La page officielle : http://bit.ly/Sombre-officiel
• Commander la revue : http://bit.ly/Sombre-commandes
• Conseils d’achat : http://bit.ly/Sombre-conseilsHA
• Sombre sur Tipeee : http://bit.ly/Sombre-Tipeee
• Sombre sur Patreon : http://bit.ly/Sombre-Patreon
• La gamme sur le Grog : http://bit.ly/Sombre-Grog

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Voilà un destin éditorial singulier.

Barbarians of Lemuria est un JdR de type sword and sorcery imaginé par l’auteur britannique Simon Washbourne, en anglais donc et depuis un bon moment déjà (2008). Ce jeu a rencontré un succès d’estime mais sans déclencher non plus la folie furieuse… sauf en France où il a toujours été apprécié, notamment grâce à l’action pionnière de Kobayashi qui en propose la première VF dès 2009.

Le jeu aurait pu en rester là mais il est ensuite repris par ses fans francophones réunies autour de la boutique en ligne Ludospherik qui, en 2016, en propose une nouvelle VF très enrichie, notamment des magnifiques et innombrables dessins de Emmanuel « Würm » Roudier. C’est un succès très mérité et Ludospherik crée donc to (…)

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Voilà un destin éditorial singulier.

Barbarians of Lemuria est un JdR de type sword and sorcery imaginé par l’auteur britannique Simon Washbourne, en anglais donc et depuis un bon moment déjà (2008). Ce jeu a rencontré un succès d’estime mais sans déclencher non plus la folie furieuse… sauf en France où il a toujours été apprécié, notamment grâce à l’action pionnière de Kobayashi qui en propose la première VF dès 2009.

Le jeu aurait pu en rester là mais il est ensuite repris par ses fans francophones réunies autour de la boutique en ligne Ludospherik qui, en 2016, en propose une nouvelle VF très enrichie, notamment des magnifiques et innombrables dessins de Emmanuel « Würm » Roudier. C’est un succès très mérité et Ludospherik crée donc toute une gamme qui avance à son rythme, certes, mais qui reste fidèle à sa ligne de conduite , au point qu’un nouveau supplément est encore espéré pour la présente année 2025.

Par un étonnant mais juste retour des choses, Ludospherik est devenu cette fois éditeur de la version anglaise, foulancée fin 2024 et désormais publiée (juste le livre de base pour le moment).

A cette occasion, la version anglaise du livre de base était baptisée Mythic+ car elle inclut quelques différences avec la Mythic-tout-court de la VF dont elle reprend pourtant l’essentiel : mise en page, dessins au trait de Manu Roudier, scénarios, etc.

Pour boucler la boucle, Ludospherik propose désormais aux fans francophones un petit PDF de 27 pages vendu à vil prix pour faire le lien entre les deux. Au programme, quelques menus points de règles inédits (des avantages en plus, des armes, une nouvelle façon de dépenser des points d’héroïsme et… bah, c’est tout en fait) et, surtout, la traduction française de deux scénarios inédits, spécialement écrits pour cette nouvelle édition anglaise par Simon Washbourne et Garnett Elliott, intitulés « La Folie de Morgazzon » et « La Nuit des morgal ». Cela se commande ici : https://www.ludospherik-editions.com/

Si vous avez déjà assez de scénarios et que vous voulez juste les deux pages de modifications mineures de règles, vous pouvez récupérer le mini-PDFgratuit, sans les scénarios, donc. Cette fois-ci, cela se télécharge là : https://www.ludospherik-editions.com/telechargements/

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Sans exclusive, la Loutre rôliste semble en effet de plus en plus enclin de s’occuper de nos chères têtes blondes en multipliant les projets spécifiquement dédiés au jeu en famille.

Il n’y a pas si longtemps, nous vous parlions de la traduction d’un jeu espagnol pour enfants (et ça, pour la Loutre, ça fait combo dans sa tête !) dédié aux voyages dans notre Histoire avec une légère dimension pédagogique possible. Ces Agents temporels sont désormais foulancés mais, selon une petite technique de sioux que la Loutre affectionne particulièrement, le CF est actuellement en prolongations pour vous donner des remords et vous faire finalement craquer.

Le but de cette prolongation est en effet d’augmenter le nombre de scénarios débloqués à adjoindre au livre de base. Chaque scénario (…)

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Sans exclusive, la Loutre rôliste semble en effet de plus en plus enclin de s’occuper de nos chères têtes blondes en multipliant les projets spécifiquement dédiés au jeu en famille.

Il n’y a pas si longtemps, nous vous parlions de la traduction d’un jeu espagnol pour enfants (et ça, pour la Loutre, ça fait combo dans sa tête !) dédié aux voyages dans notre Histoire avec une légère dimension pédagogique possible. Ces Agents temporels sont désormais foulancés mais, selon une petite technique de sioux que la Loutre affectionne particulièrement, le CF est actuellement en prolongations pour vous donner des remords et vous faire finalement craquer.

Le but de cette prolongation est en effet d’augmenter le nombre de scénarios débloqués à adjoindre au livre de base. Chaque scénario est, bien sûr, un voyage dans le temps en soi. Pour le moment, cinq sont  assurés et un sixième est vraiment tout proche : il permettrait aux petits explorateurs du temps de s’aventurer à l’époque de la conquête de l’espace.

Allez, le beau geste, quoi.

Surtout que vos sous, la Loutre, elle va en avoir besoin pour pas moins de deux autres projets situés plus ou moins dans le même périmètre du jeu feel good en famille.

Pour commencer, ce sera au tour de Princesse gardienne de passer par la case foulancement.

Les princesses, c’est l’autre grand amour de la Loutre qui a déjà produit la VF de Périls & Princesses il y a quelques mois de cela. Cela tombe bien : ce dernier va justement entrer en phase de distribution aux souscripteurs en ce mois de juin 2025. Il était donc temps de passer à une nouvelle princesse.

Cette fois-ci, Princesse gardienne (la traduction de Princess Guard de David Garrett) se consacre à des princesses magiques qui coopèrent pour protéger un monde magique fait d’îles flottantes (non, pas le dessert) menacées par toutes sortes de choses. Le livre contient d’ailleurs 18 missions à mener à bien par une ou plusieurs princesses puisque le jeu peut aussi se concevoir en solo.

Prévu pour des joueuses et des joueurs à partir de 6 ans, le jeu présente la particularité d’avoir aussi été rédigé à destination de (très) jeunes MJ : d’après l’auteur, c’est jouable dès 8/10 an. Un gros défi quand même.

Enfin, le Loutre rôliste a également annoncé pour dans quelques temps le foulancement de la VF de The Magical Land of Yeld. Ce jeu qui en est à se seconde édition reprend une proposition classique : comme dans Narnia, des enfants poussent une porte et se retrouvent dans un monde magique. Fascinant, celui-ci pourrait également se révéler dangereux.

Le jeu est plus costaud en règles et peut largement intéresser les adultes quand bien même on y joue donc des enfants de moins de 13 ans. L’ambiance générale est proche des JPRG et le jeu ne dédaigne pas du tout les combats contre les monstres, leur ajoutant même une certaine dimension tactique. Enfin, le (…)

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« Bzzt…Bzzt…pffiiiuuuu… »

Ce bruit étrange ?

C’est mon objectivité qui rend l’âme dès la première page d’Arcane XV, lorsque apparaissent ses inspirations revendiquées : Le Club Dumas d’Arturo Pérez-Reverte et son adaptation cinématographique, La Neuvième Porte. Deux œuvres que j’affectionne particulièrement. De quoi faire grimper mes attentes en flèche. Ce nouveau jeu-campagne, édité par Les XII Singes et écrit par Michael Maurat, parviendra-t-il à être à la hauteur de cette promesse envoûtante ?

Spoiler : oui, mais non sans quelques précautions.

Une entrée en matière immersive

Arcane XV est un jeu-campagne complet, c’est-à-dire que les règles, l’univers et le récit sont réunis (…)

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« Bzzt…Bzzt…pffiiiuuuu… »

Ce bruit étrange ?

C’est mon objectivité qui rend l’âme dès la première page d’Arcane XV, lorsque apparaissent ses inspirations revendiquées : Le Club Dumas d’Arturo Pérez-Reverte et son adaptation cinématographique, La Neuvième Porte. Deux œuvres que j’affectionne particulièrement. De quoi faire grimper mes attentes en flèche. Ce nouveau jeu-campagne, édité par Les XII Singes et écrit par Michael Maurat, parviendra-t-il à être à la hauteur de cette promesse envoûtante ?

Spoiler : oui, mais non sans quelques précautions.

Une entrée en matière immersive

Arcane XV est un jeu-campagne complet, c’est-à-dire que les règles, l’univers et le récit sont réunis dans un même ouvrage. L’objet se présente sous la forme d’une boîte comprenant :

• Un livre de 164 pages tout couleur, au format A4, couverture rigide,
• Un jeu de Tarot, indispensable,
• Un écran,
• Un pack d’aides de jeu.

L’organisation du livre principal mérite d’être saluée : avant même d’expliquer le système de jeu, l’ouvrage consacre une vingtaine de pages à la présentation de la campagne, ses grandes lignes, les PNJ majeurs et le ton général. Une approche judicieuse qui permet au lecteur de se plonger dans l’ambiance dès les premières pages.

Le système de jeu arrive ensuite, en une quinzaine de pages claires, suivi d’une section centrale dédiée aux 21 arcanes majeurs du tarot, qui jouent un rôle central tant dans la narration que dans les mécaniques. Enfin, la seconde moitié de l’ouvrage développe la campagne elle-même, complétée d’annexes et d’aides de jeu (que l’on retrouve dans le pack).

Un système à cartes original et tactique

Le moteur du jeu repose sur un système maison utilisant un paquet de 52 cartes (classique) par joueur. Chaque joueur dispose d’une main de trois cartes, plus un joker permanent. Pour résoudre une action, on joue une carte de sa main et on y ajoute la valeur d’une compétence, choisie selon l’action entreprise. Le tout doit dépasser un seuil de difficulté ou battre le score de l’adversaire en cas d’opposition.

En combat, l’élégance du système se révèle : le joueur choisit deux cartes face cachée, une pour l’attaque, une autre pour la défense. La somme des deux ne peut dépasser 12, ce qui crée des dilemmes tactiques très intéressants. On peut ainsi tout miser sur une attaque puissante (en jouant une dame qui vaut 12 par exemple) et bluffer en défense en jouant le joker – qui vaut 0. La valeur de l’arme ou de la protection vient s’ajouter, respectivement, à la carte d’attaque et de défense. Quand le personnage montera de niveau, il pourra jouer une main dont la somme sera de 13 (d’ailleurs, certains ennemis puissants ont une limite supérieure à 12. Ce qui peut surprendre).

Une campagne sous influence

Le tarot est au cœur de l’univers, tant dans (…)

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Alors qu’on l’attendait chez les XII singes (tiens, d’ailleurs, il doit encore s’y trouver dans un planning en attente de sa coupe estivale, bien dégagée derrière les oreilles), Arkhanval, un nouveau jeu medfan de création francophone, débarque finalement chez Storyline, une nouvelle structure éditoriale fondée par Sébastien Célerin (Multisim, Rackham, Les XII Singes, JDR Mag’, etc.). Ce premier projet est en cours de foulancement et doit encore convaincre le public dans un marché pléthorique des jeux avec épées, boules de feu et oreilles pointues. C’est ce à quoi Sébastien et Jean-Marc Gilet, l’auteur rpincipal de Arkhanval vont s’employer dans cet entretien.

1. Vous vous doutez bien que vous n’allez (…)

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Alors qu’on l’attendait chez les XII singes (tiens, d’ailleurs, il doit encore s’y trouver dans un planning en attente de sa coupe estivale, bien dégagée derrière les oreilles), Arkhanval, un nouveau jeu medfan de création francophone, débarque finalement chez Storyline, une nouvelle structure éditoriale fondée par Sébastien Célerin (Multisim, Rackham, Les XII Singes, JDR Mag’, etc.). Ce premier projet est en cours de foulancement et doit encore convaincre le public dans un marché pléthorique des jeux avec épées, boules de feu et oreilles pointues. C’est ce à quoi Sébastien et Jean-Marc Gilet, l’auteur rpincipal de Arkhanval vont s’employer dans cet entretien.

1. Vous vous doutez bien que vous n’allez pas échapper à la question, donc c’est parti : encore un JdR médiéval fantastique ?!

Jean-Marc : à la base du projet, Arkhanval est un roman. Un roman qui est devenu la toile de fond de l’univers. Les personnages qui le peuplent ont une vie pleine et entière. Les questions politiques, sociétales, culturelles… sont omniprésentes. De même, pour les PJ il sera question de développer tout ce qui fait leur existence entre les scénarios et d’y inclure toute la richesse de leur background. Un univers qu’ils pourront marquer de leur empreinte durablement par leurs choix et y prendre une place cruciale au fil de leurs aventures. Ici ou là, des places sont vacantes que des PJ pourront prendre, y compris au sommet de l’Arkaneum.

Sébastien : j’ai entendu la même chose en 1999 quand Agone est sorti en plein boom Magic. La fantasy est un genre large et divers. La Terre du Milieu et les Royaumes oubliés ont des points communs qu’en apparence, vu de loin. « Randland » n’est ni Westeros ni Elëa. Arkhanval peut avoir des points en commun avec chacun de ces mondes, sans pour autant être comparé à eux. C’est évidemment un monde où la magie est au cœur des intrigues et des mystères que les PJ auront à découvrir.

Jean-Marc : dans Arkhanval, point de mana ou de composantes VSM mais un lien fort avec les caractéristiques des PJ, qui ne sont pas les attributs habituels (Force, Constitution…) mais ceux qui définissent le monde. Enfin, c’est un univers graphique et un gameplay qui surprend à l’usage, alors que les joueurs buildent leur alter ego en explorant les possibilités des différents peuples et qu’ils développent les compétences de leurs archétypes.

2. Vous vous lancez dans un exercice de communication assez acrobatique : vous lancez le foulancement en distillant les infos clés (ex : les races et archétypes jouables) seulement au fur et à mesure de la campagne de financement. Vous n’avez pas peur des impatients qui zappent et passent à autre chose ?

Sébastien : mon rôle d’éditeur, c’est de créer la rencontre entre l’œuvre et son public. Le sien. Arkhanval (…)

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Raaah mais ils font encore ce coup là ?!

C’est la récidive : les XII Singes ont encore réussi à dégoter dans le flux constants des sorties anglo-saxonnes un petit système de jeu innovant et même surprenant, invariablement utilisé pur motoriser des aventures se déroulant dans de sombres donjons ou, à la limite, des forêts putrides mal fréquentées. On avait déjà eu Into the Odd, Abstract Dungeon, Index Card RPG, Maze Rats, etc.

Et voilà donc désormais Dédales, la VF de Mazes, un jeu medfan de 9th Level Games, issu du ZineQuest.

On sait aussi l’appétence des XII Singes pour retravailler des jeux souvent issus de la scène indé et donc presque systématiquement courts, par nécessité éditoriale ou par pause pun (…)

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Raaah mais ils font encore ce coup là ?!

C’est la récidive : les XII Singes ont encore réussi à dégoter dans le flux constants des sorties anglo-saxonnes un petit système de jeu innovant et même surprenant, invariablement utilisé pur motoriser des aventures se déroulant dans de sombres donjons ou, à la limite, des forêts putrides mal fréquentées. On avait déjà eu Into the Odd, Abstract Dungeon, Index Card RPG, Maze Rats, etc.

Et voilà donc désormais Dédales, la VF de Mazes, un jeu medfan de 9th Level Games, issu du ZineQuest.

On sait aussi l’appétence des XII Singes pour retravailler des jeux souvent issus de la scène indé et donc presque systématiquement courts, par nécessité éditoriale ou par pause punk selon les cas. Ou les deux.

Mais les Singes, eux, préfèrent les jeux plus charpentés avec du background accompagnant les règles et de quoi jouer sans avoir à demi-improviser autour des fiches de PJ et d’un post-it. Des Français, quoi.

Toutefois, là-dessus, les XII Singes ont un peu mis d’eau dans leur vin depuis quelques projets et, à l’image de ce qui a été proposé pour la v2 de Into the Odd, ce côté Viollet-le-Duc du JdR se fat un peu moins intrusif : les jeux ne sont plus doublés de volume ou rebaptisés (là, OK, c’est juste une traduction littérale plutôt utile quand tu as déjà Maze Rats dans ton catalogue). La preuve, le livre de base de Dédales arrive en VF sous une forme très proche de l’original. Les ajouts, eux, se focalisent sur des produits complémentaires, en l’occurrence le setting Vaelrun dont nous vous reparlerons un peu plus tard.

Le livre de base de Dédales se présente sous la forme d’un bouquin étonnamment épais (on y reviendra) pour un jeu de ce type, sous couverture rigide, entièrement illustré en noir et blanc dans un style vintage qui interrogera une fois de plus la question des goûts, des couleurs et tout ça. Moi, je trouvais ça déjà moche dans les années 80, je trouve ça toujours moche. Mais on avait dit « pas les souvenirs d’enfance!  » alors je respecte.

Le cœur du jeu, par ailleurs très (trop ?) classique, c’est sa mécanique. Une mécanique simplissime, radicale même. Un truc tellement tout bête que l’on se demande comment personne n’y a pensé avant en 50 ans de pratique du JdR. L’idée forte est que chaque classe de personnage est représentée par… un unique dé. Un dé pris dans le zoo habituel des dés polyédriques : toi tu auras le D4, toi le D8, etc. Durant tout le jeu, chaque joueur lancera uniquement ce dé là. Tu as le D4 ? Tu fais un test de compétences : D4. Une sauvegarde : D4. Des dégâts : D4. Etc.

L’astuce, bien évidemment, c’est qu’il ne s’agit pas (toujours) de faire le plus ou le moins mais d’atteindre un chiffre précis. Ce chiffre dépend de l’action entreprise. Par exemple, si vous êtes le guerrier (D8), vous (…)

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Depuis l’avènement du foulancement, la vie d’un JdR est devenue un peu bizarre.

Avant, on sortait le livre de base. Puis un autre. Puis encore un autre. Puis éventuellement plus aucun autre si le jeu ne trouvait pas son public.

Désormais, on foulance toute une gamme, le ou les livres de base, l’écran, deux voire trois suppléments, les goodies, etc. Ça fait du foin sur les réseaux (enfin, on se comprend…) le temps du CF puis… plus rien ou presque. Des fois, un site sympa prend de son temps pour en proposer une chronique fouillée. Plus souvent, un Youtuber daigne feuilleter devant tes yeux esbaudis son précieux exemplaire. Plus rarement, on tombe dessus lors d’une visite impromptue dans une des dernières boutiques physiques de France. Et puis, c’est fini. Jusqu’à une é (…)

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Depuis l’avènement du foulancement, la vie d’un JdR est devenue un peu bizarre.

Avant, on sortait le livre de base. Puis un autre. Puis encore un autre. Puis éventuellement plus aucun autre si le jeu ne trouvait pas son public.

Désormais, on foulance toute une gamme, le ou les livres de base, l’écran, deux voire trois suppléments, les goodies, etc. Ça fait du foin sur les réseaux (enfin, on se comprend…) le temps du CF puis… plus rien ou presque. Des fois, un site sympa prend de son temps pour en proposer une chronique fouillée. Plus souvent, un Youtuber daigne feuilleter devant tes yeux esbaudis son précieux exemplaire. Plus rarement, on tombe dessus lors d’une visite impromptue dans une des dernières boutiques physiques de France. Et puis, c’est fini. Jusqu’à une éventuelle nouvelle édition où il faudra tout racheter dans un nouveau foulancement avec écran, goodies, etc.

Sans prétendre révolutionner ce nouveau cycle dont, il faut bien le dire, ils sont devenus grand animateur, les gens de Arkhane Asylum ont décidé de le patcher à la marge en ayant recours à un principe de réimpressions limitées en souscription pour certains livres épuisés.

C’est ce qui vient de se passer pour le livre de base de Tales from the Loop. Le jeu est un classique de ces dernières années, la série (ou même la hype Stranger Things à laquelle il est lié par une communauté d’ambiance) continue sans doute de drainer quelques fans intéressés, la gamme VO n’est pas encore 100 % traduite (il reste la campagne They Grow Up So Fast)… bref, le jeu n’est pas encore 100 % en fin de vie mais le livre de base de la VF est épuisé depuis un bon moment.

L’idée était donc de pouvoir le précommander en espérant qu’au moins 49 autres rôlistes francophones aient la même envie que vous. Une fois ce seuil franchi (en quelques jours à peine dans le cas pris en exemple), l’éditeur envoie le titre, 100 % identique à la version déjà éditée, se faire réimprimer numériquement en Europe. Pas d’histoire de conteneur bloqué par les Houthis ou une attaque de zombies dans le port de Singapour : 3 à 4 semaines plus tard, le Précieux est chez vous.

Après le galop d’essai pour ce livre de base, AAP va étendre le principe avec le supplément dédié à Star Trek : La Division scientifique. Là, ce serait encore plus révolutionnaire puisque ce supplément ne serait pas réédité… mais édité tout court. En effet, véritable serpent de mer du catalogue de l’éditeur azuréen, cet ultime supplément pour la VF de Star Trek n’est jamais sorti faute de succès significatif pour le jeu chez nous. Le supplément ayant été visiblement malgré tout traduit et maquetté, il était plutôt frustrant pour tout le monde, l’éditeur et les 2D6+2 fans francophones du jeu, de ne pas pouvoir bénéficier de l’ouvrage attendu. Ce sera donc le cas d’ici peu sous cette offre innovante.

Tout (…)

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Le jeu de rôle The Walking Dead Universe, édité par Free League Publishing, et traduit chez nous par Arkhane Asylum Publishing s’inscrit dans la lignée des adaptations ambitieuses issues de licences cinématographiques et télévisuelles à succès (Alien, Blade Runner). Et s’il parvient avec brio à recréer la tension psychologique, la fragilité humaine et l’ambiance post-apocalyptique propre à The Walking Dead, il pêche néanmoins par une surprenante légèreté sur le fond même de son univers — celui de la série.

Un système de jeu au service du drame humain

Premier point fort indéniable : le système de jeu. Basé sur le Year Zero Engine, ce moteur éprouvé déjà présent dans Mutant Year Zero, Alien, Tales From the loop ou (…)

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Le jeu de rôle The Walking Dead Universe, édité par Free League Publishing, et traduit chez nous par Arkhane Asylum Publishing s’inscrit dans la lignée des adaptations ambitieuses issues de licences cinématographiques et télévisuelles à succès (Alien, Blade Runner). Et s’il parvient avec brio à recréer la tension psychologique, la fragilité humaine et l’ambiance post-apocalyptique propre à The Walking Dead, il pêche néanmoins par une surprenante légèreté sur le fond même de son univers — celui de la série.

Un système de jeu au service du drame humain

Premier point fort indéniable : le système de jeu. Basé sur le Year Zero Engine, ce moteur éprouvé déjà présent dans Mutant Year Zero, Alien, Tales From the loop ou encore Forbidden Lands. Les actions reposent sur une mécanique de dés très fluide : un pool de d6 à composer en combinant attribut, compétence, et stress (cf. ci-dessous). Un seul 6 suffit pour réussir une action, et chaque succès supplémentaire apporte des avantages narratifs ou tactiques.

Mais la vraie force du système réside dans la gestion du stress, à la fois moteur dramatique et mécanique. En effet, l’une des particularités du Year Zero Engine est qu’en cas d’échec, vous avez la possibilité de « forcer le test ». En le justifiant narrativement, vous pouvez relancer votre jet, mais la contre-partie est que vous prenez 1 pt de Stress. Pour chaque point de Stress cumulé (car une fois acquis, vous le gardez) vous lancez un dé supplémentaire (rouge si vous achetez les dés officiels). Si un dé de Stress indique « 1 », c’est la merde. Littéralement : l’action s’appelle « Merder ». Donc plus le stress monte, plus les chances de réussite augmentent… mais aussi le risque de complications. Ce levier subtil pousse les joueurs à des choix tendus, à la hauteur de l’univers impitoyable qu’ils traversent (car qui veut porter la responsabilité d’avoir rameuter une horde de zombies ?)

Les dés officiels. Disponibles à part ou fournis dans la boite de démarrage.

Le système est également finement découpé entre combats humains et affrontements contre les zombies. Les premiers sont dynamiques, allant de duels rapides à des bagarres tactiques en groupe. Les seconds, eux, placent les zombies non comme de simples ennemis à tuer, mais comme des menaces environnementales. Le Niveau de Menace – indiqué par un petit accessoire présent dans la boite de démarrage – et la Taille de la Horde deviennent des indicateurs de tension bien plus évocateurs qu’un simple nombre de points de vie.

Un fermier prêt à chasser la galinette cendrée.Un jeu qui favorise le rôle, les liens et les cicatrices

La création de personnage est rapide mais riche : 12 archétypes avec chacun leur équipement, motivation et problème. Le jeu vous demande aussi de choisir deux « Ancres » — des liens émotionnels, l’un (…)

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Ah, répondre, « ta gueule ! » à une question de l’interviewer anonyme du Fix, bien des auteurs et éditeurs du milieu en ont rêvé. Eux, ils l’ont fait ! Eux, c’est l’éditeur belge Leviathan Editions. Depuis quelques semaines, ils foulancent un projet qui a débarqué d’une autre dimension sans prévenir : Ta Gueule, C’est Quantique !. Jeu d’un foutraque assumé, un peu comme le Hystoire de Fous de Denis Gerfaud à l’époque, TGCQ est d’ores et déjà foulancé à plus de 500 % (!!) mais peut encore faire monter la cagnotte dans son sprint final. L’occasion d’en apprendre plus sur le projet en posant quelques questions à Gillus, l’auteur du jeu.

1. Ta Gueule, C’est Quantique : ça veut dire que le MJ va pouvoir inventer n’importe (…)

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Ah, répondre, « ta gueule ! » à une question de l’interviewer anonyme du Fix, bien des auteurs et éditeurs du milieu en ont rêvé. Eux, ils l’ont fait ! Eux, c’est l’éditeur belge Leviathan Editions. Depuis quelques semaines, ils foulancent un projet qui a débarqué d’une autre dimension sans prévenir : Ta Gueule, C’est Quantique !. Jeu d’un foutraque assumé, un peu comme le Hystoire de Fous de Denis Gerfaud à l’époque, TGCQ est d’ores et déjà foulancé à plus de 500 % (!!) mais peut encore faire monter la cagnotte dans son sprint final. L’occasion d’en apprendre plus sur le projet en posant quelques questions à Gillus, l’auteur du jeu.

1. Ta Gueule, C’est Quantique : ça veut dire que le MJ va pouvoir inventer n’importe quoi dans l’univers de jeu sans avoir à se justifier, c’est ça ?

C’est un multivers infini où tout est possible. Le jeu joue avec ce cliché où tout peut être justifié parce que c’est magique/quantique, comme le font beaucoup de médias. On incite à l’inventivité, surtout si ça permet de faire rire la table, mais après, il y a une aventure à faire, qui a un début et une fin.

1. Mais comment on « cadre » un tel univers de jeu ? C’est un peu le JdR de tous les JdR, sinon. Celui qui les contient tous au point de n’être qu’une coquille vide. Cela ne vous fait pas peur ?

Il y a un cœur à l’univers de TGCQ : l’Agence avec un grand A, ses protagonistes principaux, la sauvegarde de notre dimension. Techniquement, les scénarios peuvent mener à n’importe quelle situation loufoque, mais il y a un endroit d’origine auquel retourner, dans un contexte donné, qui relie toutes les histoires. S’il y a bien une chose qu’a ce jeu de rôle, c’est de la personnalité.

1. Dans le même ordre d’idée, n’est-ce pas typiquement un jeu où seul l’auteur peut écrire des scénarios conformes à l’esprit du jeu ? Il y aura des scénarios prêts à jouer à l’issue du foulancement en cours ?

C’est, au contraire, un jeu de rôle où tout MJ peut apporter sa pierre, car tout est possible et il y a moyen de tout unifier dans le multivers.

Il y aura 4 scénarios dans le livre de base et plein d’autres scénarios dans les suppléments débloqués.

1. Tiens, d’ailleurs, avec le livret de l’écran, il y a des « scénarios apéro ». C’est quoi ? Des scénarios avec des cahuètes ?

Les scénarios apéro sont des contextes pour des parties rapides, durant environ 30 à 60 minutes chacun. Des jeux faciles à sortir quand on a un peu de temps à perdre.

1. TGCQ, c’est plein de petits dessins mignons et colorés mais c’est plutôt pour adultes, pas vrai ?

C’est plutôt pour adulte, mais c’est aussi adaptable pour les enfants. Cela dit, je suis un adulte qui adore les dessins cartoonesques et les dessins animés et je sais que je ne suis pas le seul.

1. Des (…)

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Et ouais : toujours. Plus de dix ans après sa création (et oui, m’sieurs-dames !), le Fix continue chaque lundi à valoriser ces innombrables publications gratuites qui font le dynamisme de notre milieu. En effet, parfois dans un anonymat déprimant, tous les acteurs passionnés de notre loisir, éditeurs, auteurs, simples rôlistes, mettent à votre disposition jour après jour des scénarios, articles, aides de jeu, kits de découverte voire des jeux complets.

Tout cela finit plus souvent qu’à son tour dans le warp du terrible web 2.0. Alors, à la mesure de nos maigres moyens, nous essayons d’attirer votre attention sur ces pépites chaque semaine.

Au programme cette semaine, deux scénarios medfan… mais pas dungeonverse… aha, vous êtes bien feintés !

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Et ouais : toujours. Plus de dix ans après sa création (et oui, m’sieurs-dames !), le Fix continue chaque lundi à valoriser ces innombrables publications gratuites qui font le dynamisme de notre milieu. En effet, parfois dans un anonymat déprimant, tous les acteurs passionnés de notre loisir, éditeurs, auteurs, simples rôlistes, mettent à votre disposition jour après jour des scénarios, articles, aides de jeu, kits de découverte voire des jeux complets.

Tout cela finit plus souvent qu’à son tour dans le warp du terrible web 2.0. Alors, à la mesure de nos maigres moyens, nous essayons d’attirer votre attention sur ces pépites chaque semaine.

Au programme cette semaine, deux scénarios medfan… mais pas dungeonverse… aha, vous êtes bien feintés !

• Un scénario tolkiennien : Sam Metzener (Ecryme, Medium Aevum…) ne relâche pas son activité militante en faveur du gratuit et propose cette fois-ci un intéressant module qui se veut fidèle au style du Maître. Du voyage, des chants et pas d’elfe faisant du surf en tirant une flèche par seconde, donc. Le scénario est proposé sans référence technique : cela reste à adapter à votre système préféré. Plutôt pas JRTM, donc. Le scénario s’intitule Là où les feux s’éteignent. Il tient dans 17 pages sobres mais agréablement mises en forme. Le scénario se télécharge ici : https://fr.slideshare.net/slideshow/la-ou-s-eteignent-les-feux-aventure-en-terre-du-milieu-pdf/277516799
  

• Un module pour… Warhammer 2 : eh, et pourquoi n’y aurait-il que les fans de D&D et consorts qui auraient droit à un peu de nostalgie, hein ? Warhammer (1 et 2 disons) a connu un énorme succès, notamment dans l’aire francophone et, légitimement, les joueurs qui en sont restés là, encore émerveillés par le Vieux Monde, le Reik et les Skavens veulent pouvoir y replonger à volonté. Si, pour ce faire, vous recherchez un peu d’inédit (refaire pour la troisième fois la Campagne Impériale n’est peut-être pas une si bonne idée après tout). Ce module amateur de 15 pages s’intitule Val-Manaz et, plus qu’un scénario, propose la description d’une vallée perdue et plutôt mal fréquentée avec des données techniques pour WH2 et des synopsis pour y lancer vos PJ. Les plans sont… euh… dessinés à la main mais il y a une photo de Kax Itron et, ça, ça compense. Vous le trouverez ici (comme vous le voyez, c’est sur un Patreon, je dis ça, je dis rien…) : https://www.patreon.com/posts/val-manaz-la-jdr-125709715

Bonne semaine à toutes et à tous !

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